Presse

Décès inopiné du gorille Matadi au ZOO d’Anvers

Nous avons une bien triste nouvelle à vous annoncer aujourd'hui.

Matadi, le dos argenté et leader bienveillant du groupe des gorilles, a succombé hier à une grave infection virale et bactérienne des voies respiratoires.

Sa disparition soudaine est une douloureuse épreuve pour le ZOO. Le dos argenté Matadi (20 ans) nous a été enlevé inopinément hier, à la suite d'une double infection des voies respiratoires (Covid 19 et Bordetella) ayant entraîné des complications.

Le gorille ne se sentait pas bien depuis un certain temps. Comme les femelles du groupe, il était particulièrement enrhumé. Son nez coulait, il toussait régulièrement et avait du mal à respirer. Le vétérinaire et les soigneurs suivaient de près son état de santé. Les femelles se sont rapidement rétablies, tandis que les symptômes chez Matadi ont persisté. Il se sentait faible et ne mangeait plus. Un signe qui indiqua clairement au vétérinaire Jonas la nécessité d’intervenir sur-le-champ. Il décrit Matadi comme un gorille attentionné. «Durant le traitement, il cherchait le contact sans aucune réaction d'agressivité. Il venait s'assoir à côté de moi, à environ un mètre de distance, alors que la plupart des animaux fuiraient. » Vétérinaire Jonas Spruyt.

L’état de santé de Matadi s’est cependant dégradé à une vitesse alarmante. Malgré un massage cardiaque et plusieurs tentatives de réanimation avec des collègues de l’Université de Gand (spécialisés en imagerie médicale), le rythme cardiaque n'a pas pu être régularisé. Matadi nous a quittés en présence de tous ses soigneurs.

Tous les gorilles ont eu l'opportunité de faire leurs adieux à cet animal tellement attachant qui, malgré son apparence imposante, était un père particulièrement attentionné et doux pour ses filles Thandie et Vizazi.

Le corps de Matadi est aujourd’hui transféré à l’Université de Gand pour une autopsie et des recherches scientifiques supplémentaires sur les muscles des épaules et des bras. Notre cher dos argenté pourra encore contribuer de manière significative à la science et à la médecine vétérinaire en particulier, aujourd'hui comme demain.

« Je n’oublierai jamais l’image de Matadi jouant avec ses filles », souligne un soigneur de Matadi. Nous ne savons pas encore quelle femelle va prendre la relève de Matadi.